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Autres méthodes pour lutter contre les mauvaises herbes et bioherbicides dans la production de gazon et de produits de pépinière

François Tardif, Université de Guelph; Katerina Jordan, Université de Guelph; Eric Lyons, Université de Guelph; Rene Van Acker, Université de Guelph; Michael Brownbridge, Vineland Research and Innovation Centre; Karen Bailey, AAC, Saskatoon

Les paysagistes savent que la lutte contre les mauvaises herbes dans le gazon sans l’utilisation d’herbicides synthétiques peut être difficile. François Tardif, chercheur à l’Université de Guelph, a effectué des essais sur le terrain d’un certain nombre de produits de lutte contre les mauvaises herbes et a constaté qu’il existe un écart important entre les allégations des fabricants et le rendement réel des produits. Bien que quelques produits offrent un niveau de contrôle comparable à celui des herbicides synthétiques, la plupart n’en offrent pas un qui serait acceptable pour la majorité des utilisateurs. L’ensemencement excessif de certaines espèces de graminées peut entraîner une augmentation de la couverture gazonnée et s’avère être une option favorable compte tenu des restrictions croissantes sur l’utilisation de pesticides. Cette recherche a donné lieu à une série de recommandations claires pour économiser de l’argent et accroître l’efficacité de la lutte contre les mauvaises herbes dans le gazon sans herbicides classiques.

Agents de lutte biologique contre les ravageurs du gazon

Michael Brownbridge, Vineland Research and Innovation Centre; Deborah Henderson, Université polytechnique Kwantlen; Pam Charbonneau, MAAARO

Pour évaluer des agents de lutte biologique pour le gazon, Michael Brownbridge, chercheur scientifique du Vineland Research and Innovation Centre, a dirigé une étude sur cinq champignons pathogènes, deux espèces de nématodes et le tourteau de graines de margousier appliqués seuls et en combinaison pour lutter contre le hanneton européen et la punaise des céréales. Des essais menés en Ontario et en Colombie-Britannique ont démontré que le tourteau de graines de margousier est le meilleur moyen de lutter contre les larves de hanneton, bien qu’il ne soit pas actuellement homologué au Canada pour être utilisé à des fins insecticides. Des études du sol sur un gazon très bien entretenu ont indiqué qu’il n’y a peut-être aucun contrôle fongique naturel pouvant éradiquer des infestations de hannetons. Un avantage potentiel est que la gestion du hanneton dans le gazon par l’ajout de souches bénéfiques du champignon Metarhizium peut être améliorée. Des études ont également démontré que la lutte contre la punaise des céréales à l’aide de nématodes et d’un produit expérimental à base d’huile essentielle était efficace.

Stratégie de biocontrôle pour la lutte contre les pucerons sur les plantes ornementales de serre

David Gillespie, Centre d’Agassiz d’AAC; Jenny Cory, Université Simon Fraser; Bernie Roitberg, Université Simon Fraser

Dave Gillespie, chercheur d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), a élaboré une stratégie pour utiliser BotaniGard en combinaison avec des ennemis naturels pour lutter contre les pucerons en floriculture en serre. Cette recherche a permis de mieux comprendre comment les parasitoïdes utilisés pour la lutte biologique contre les pucerons dans des systèmes ornementaux interagissent avec BotaniGard. Elle a également cerné certaines lacunes importantes dans les connaissances et des possibilités de développement technologique futur. Un ensemble de recommandations précises à l’intention des serriculteurs pour améliorer la lutte contre les pucerons dans les serres a été élaboré.

Optimisation des pratiques de gestion pour la lutte biologique contre les thrips et d’autres ravageurs importants des cultures ornementales

Les Shipp, Centre de Harrow d’AAC; Jacques Brodeur, Université de Montréal; Cynthia Scott-Dupree, Université de Guelph; Rose Buitenhuis, Vineland Research and Innovation Centre; Graeme Murphy, MAAARO; Phyllis Weintraub, Agricultural Research Organization, Israël

La lutte contre les arthropodes ravageurs demeure un défi de taille pour les exploitants de serres. Les contrôles conventionnels échouent et il reste peu d’options pour lutter contre les problèmes de ravageurs, particulièrement dans le secteur de la floriculture. Les Shipp, chercheur scientifique d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), a adopté une approche ciblée pour évaluer les ennemis naturels en utilisant du pollen comme source alimentaire complémentaire pour accroître les populations d’acariens prédateurs. Les résultats ont clairement démontré que le pollen de cerise, un produit commercial facilement accessible, est l’aliment complémentaire qui convient le mieux aux acariens prédateurs. Grâce à cette recherche, un ensemble de pratiques exemplaires de gestion rentables ont été élaborées pour l’utilisation saisonnière des acariens prédateurs, Neoseiulus cucumeris et Amblyseius swirskii, pour la lutte antiparasitaire du thrips des fleurs de l’Ouest dans les serricultures ornementales.

Réduction de la consommation de chaleur dans les serres en hiver

Damien de Halleux, Université Laval; André Gosselin, Université Laval; Xiuming Hao, Centre de Harrow d’AAC

Damien de Halleux et son équipe de l’Université Laval ont mis au point une méthode efficace pour réduire les coûts énergétiques dans la production de plantes en pot comme le poinsettia, l’hortensia et le pétunia. Les chercheurs ont constaté que d’importantes réductions d’énergie allant jusqu’à 20 % peuvent être obtenues en combinant une température réduite la nuit, des injections matinales de CO2 et un contrôle de la ventilation. La combinaison précise de ces réglages climatiques permet de maintenir les températures moyennes au niveau optimal et de produire des plantes plus vigoureuses qui sont prêtes pour les dates de livraison des fêtes.

Contrôle dynamique du climat en serriculture pour économiser l’énergie et améliorer la qualité des cultures

Xiuming Hao, AAC; Youbin Zheng, Université de Guelph; Mike Dixon, Université de Guelph

La conservation de l’énergie est une priorité absolue pour les floriculteurs en serre. Xiuming Hao, chercheur scientifique d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), a élaboré et a évalué des stratégies de chauffage et de contrôle du climat des serres qui permettraient d’économiser l’énergie sans sacrifier la production opportune et la qualité maximale des plantes. La Stratégie d’intégration de la température qui en résulte inclut des réductions de température en période prématinale ou en début de matinée pour produire une plante de poinsettia compacte et de qualité supérieure qui conserve sa surface foliaire, sa surface bractée et sa biomasse tout en économisant l’énergie. L’étude a également montré que des températures de chauffage plus élevées dans la zone racinaire pourraient être utilisées dans le cadre de la nouvelle Stratégie d’intégration de la température pour réaliser des économies d’énergie supplémentaires, mais que la gestion de l’irrigation pourrait devoir être modifiée.

Pour en savoir plus :
Réaction des poinsettias à l’intégration dynamique de la température avec une baisse de température en période prématinale et en début de matinée et le chauffage de la zone racinaire