Dans la littérature et le milieu de l’horticulture, il y a des contradictions quant à l’effet de différentes formes d’azote (NO3- et NH4+) et de la concentration en phosphore (P) sur la croissance des plantes. Des essais ont été mis en place pour déterminer l’effet de ces deux facteurs sur la croissance de plants de tomate, concombre, basilic, origan et coriandre aux stades semis et transplants. Les résultats de ces essais démontrent que le ratio NO3-/NH4+ n’a pas un effet significatif sur la croissance des plants contrairement à la concentration en P qui a un effet hautement significatif. Dans un deuxième temps, un essai comparant six traitements de fertilisation à base de formulations commerciales a été mis en place pour identifier des options facilement accessibles pour réguler la croissance et valider certains résultats de la première année. Parmi les facteurs évalués, la réduction de la fertilisation en P semble la meilleure stratégie à adopter pour réguler la croissance et produire des plants trapus. Afin de mieux outiller les producteurs, un guide sur la gestion de la croissance a également été rédigé.
Le présent projet visait donc à évaluer l’efficacité de biofongicides contre le mildiou du basilic. Les produits Double Nickel 55 (Bacillus amyloliquefaciens), MilStop (bicarbonate de potassium), Organocide (huile de sésame et huile de poisson), Timorex Gold (huile de melaleuca), Regalia Maxx (Reynoutria sacchalinensis), Rhapsody (Bacillus subtili), Cueva (octanoate de cuivre), Actinovate SP (Streptomyces lydicus), SilMatrix (silicate de potassium) et Procidic (acide citrique), Prestop (Gliocladium catenulatum), OxiDate (peroxyde d’hydrogène) et Rhapsody ont été comparés au fongicide conventionnel Confine Extra (acide phosphoreux).
La présence de cônes femelles dans les arbres de Noël est fortement dommageable pour la rentabilité de cette production. Les frais encourus pour éliminer manuellement les cônes sont très élevés. Quatre régulateurs de croissance ont été comparés à un témoin traité à l’eau. Les produits commerciaux étaient : Apogee, MaxCel, Fruitone, Bonzi, appliqués en pulvérisation foliaire et par injection dans le tronc. Les données supplémentaires recueillies au cours de ce projet n’ont pas permis d’identifier un régulateur de croissance permettant d’inhiber le développement des cônes femelles sur Abies fraseri cultivé en champ. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour mettre au point la méthode, notamment en ce qui concerne le moment de l’application, la dose du produit et la méthode d’application.
Les quantités d’eau et d’engrais perdus lors des irrigations par aspersion peuvent être significatives ce qui est préoccupant pour le risque de contamination de l’eau de surface et souterraine. En pépinières ornementales au Québec, l’irrigation par aspersion demeure la plus utilisée, mais l’utilisation d’engrais à libération contrôlée est une pratique largement répandue. Ces deux pratiques ont été étudiées en interaction pour identifier la combinaison qui permettrait de réduire le plus significativement les pertes d’eau et d’engrais. Contrairement à ce qui est présenté dans la littérature sous les conditions de réalisation de ce projet, l’irrigation séquentielle n’a pas eu l’effet de réduire significativement les pertes d’eau et d’éléments minéraux. Les pertes de nitrates par lessivage ont été significativement plus élevées lorsque l’engrais à libération contrôlée était incorporé au substrat comparativement à l’application en surface. Le résultat le plus intéressant à considérer est que la majorité des nitrates sont lessivés dans les 10 premières semaines ou moins après l’empotage.
Le tarsonème trapu (Polyphagotarsonemus latus) est le ravageur le plus problématique dans les productions ornementales en serre au Québec. Sa salive toxique cause des déformations aux plantes occasionnant de fortes pertes économiques (pertes de plantes et coût de contrôle). Ce projet de trois ans visait donc le développement d’une méthode de dépistage et de deux méthodes de contrôle afin de réduire efficacement l’utilisation d’acaricides en traitement préventif et curatif. Une méthode de dépistage non destructive des plants (prélèvement/agitation/filtration d’une jeune feuille) a été développée mais reste à peaufiner. Une première méthode de contrôle par trempage des boutures à l’eau chaude dès leur réception n’a pas donné de résultat concluant. La deuxième méthode de contrôle évaluée était l’utilisation d’acariens prédateurs. Introduits à taux élevé en
serre expérimentale (1 200 prédateurs en quatre introductions), les prédateurs Amblyseius swirskii et Neoseiulus cucumeris ont
réduit significativement les populations de tarsonèmes. A. swirskii était le plus efficace.