En lutte biologique en serre, l’utilisation des sachets à libération lente d’acariens prédateurs que l’on accroche sur les végétaux est de plus en plus répandue en production horticole ornementale. Un des objectifs de ce projet était d’évaluer le taux de libération de 2 types d’acariens prédateurs provenant de sachets à libération lente. Un deuxième objectif consistait à évaluer l’efficacité de deux méthodes de décompte des prédateurs sortant des sachets. Le taux de libération des acariens prédateurs fournira aux producteurs une façon d’évaluer la qualité du contenu du sachet tandis que la méthode de décompte la plus efficace leur permettra de savoir si les sachets performent comme prévu.
Le tarsonème trapu (Polyphagotarsonemus latus) est le ravageur le plus problématique dans les productions ornementales en serre au Québec. Sa salive toxique cause des déformations aux plantes occasionnant de fortes pertes économiques (pertes de plantes et coût de contrôle). Ce projet de trois ans visait donc le développement d’une méthode de dépistage et de deux méthodes de contrôle afin de réduire efficacement l’utilisation d’acaricides en traitement préventif et curatif. Une méthode de dépistage non destructive des plants (prélèvement/agitation/filtration d’une jeune feuille) a été développée mais reste à peaufiner. Une première méthode de contrôle par trempage des boutures à l’eau chaude dès leur réception n’a pas donné de résultat concluant. La deuxième méthode de contrôle évaluée était l’utilisation d’acariens prédateurs. Introduits à taux élevé en
serre expérimentale (1 200 prédateurs en quatre introductions), les prédateurs Amblyseius swirskii et Neoseiulus cucumeris ont
réduit significativement les populations de tarsonèmes. A. swirskii était le plus efficace.